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Quelques souvenirs épars dans la ville de Tripoli

J’ai une nette souvenance de nos successives habitations dans quatre différentes maisons à Tripoli durant les 13 années de notre vie africaine.


Au premier étage d’une maison située sur la principale artère de la ville, dans la rue Riccardo, large avenue, je garde deux principaux souvenirs.

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Au rez-de-chaussée, non loin des escaliers, dans un large espace, la présence d’une haute balançoire d’où, un jour de divertissement, j’ai été brutalement projeté en avant, à distance sur les grosses dalles du parquet. Toujours au rez-de-chaussée, face aux escaliers, la présence d’une chambre, dans laquelle vivait en permanence un vieillard à barbe blanche, un condamné à la réclusion à Tripoli, par le gouvernement du Sultan - Hamid - m’avait-on dit. Quel âge pouvais-je avoir à l’époque, 5, 6 ans ?


La seconde maison située toujours rue Riccardo sur la même ligne à 300 mètres environ de distance de la première, ne me rappelle rien de saillant.


La troisième maison, dans l’arrière ruelle, parallèle à la rue Riccardo, me rappelle un capricieux souvenir de mon enfance. Le jeune Nicolas, environ de mon âge, peut-être 9, 10 ans, habitant avec ses parents en face de notre maison, son apparition dans la rue dès le déjeuner avalé, me signalait par un coup de sifflet sa présence, prêt à reprendre les jeux interrompus avant le repas, fait qui mettait en colère ma mère, révoltée par cette insistance à déserter la maison tout de suite après le déjeuner.

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La quatrième maison, non loin de la précédente, me rappelle la présence d’une ordonnance militaire mise à notre disposition pour nous apporter à chaque fin de mois les denrées attribuées à notre famille (viande, beurre, céréales, etc…) par l’armée.


Pourquoi tous ces multiples déménagements ? C’était peut-être un régime inhérent aux dispositions militaires du pays.

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