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Notre sortie de Tripolitaine et le retour de la famille à Diyarbakir

Pourquoi ce départ d’Afrique et le retour à Diyarbekir ?


Maman expliquait de la façon suivante cette malheureuse initiative : " Papa était las et déprimé par la surcharge de son travail, sous le poids d’une dysenterie chronique d’allure rebelle contractée en Tripolitaine. "


Le persistant encouragement par lettres depuis Diyarbakir expédiées par l’oncle maternel, l’unique frère de maman, proposant à papa de retourner à Diyarbakir où  la situation de la sécurité semblait être solidement établie, avec l’institution du nouveau régime turc dit " de l’unité et progrès ", proclamé par la Turquie nouvelle, l’heureuse occasion de la présence d’une belle pharmacie libre à être vendue sur la place de Diyarbakir, ces facteurs, après une longue et mûre réflexion, sourirent à papa pour le décider à démissionner de l’armée et prendre le chemin du retour pour s’approprier la pharmacie et s’établir dans sa ville natale.


Ce que je connais partiellement de ce retour : tout en ignorant la raison de notre départ, je me souviens vaguement en cette année de 1909 d’avoir voyagé en bateau pour atteindre la première étape, Alexandrie, où nous avons fait la connaissance de trois de nos cousins paternels, Michel, Cosmi, Jean. Le quatrième, le docteur Joseph Petraki, médecin colonel à l’armée ottomane était établi à Beyrouth, en poste à l’hôpital militaire. L’oncle Petraki était déjà décédé. J’ignore totalement le temps passé en Egypte. Notre seconde étape, toujours en bateau, était Beyrouth. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu et connu le cousin docteur, ni les Kurkgi, parents par Madame Suzanne Kurkgi, par notre mère . Suzanne était une nièce à maman, fille d’une soeur aînée décédée. Ici donc il m’est impossible encore de me prononcer sur le temps passé à Beyrouth. Peut-être nous l’avons quittée après un court arrêt. Notre troisième étape, Alep, la dernière pour moi, était atteinte par voie de chemin de fer. Je vous dirai succinctement que nous y avons habité pour un "X" de temps, une large maison quelque part en ville jusqu’à l’heure où papa nous ayant inscrits et placés en pensionnaires au collège italien della Terra Santa, nous quitta pour Diyarbakir en compagnie de maman, mon frère Panayoti enfant, ma soeur Marie bébé.

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