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Ma mère Féridé, de souche noble dans la région, avait deux frères.
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L’aîné, inconnu pour nous, décédé, a laissé un fils unique établi de longue date à Smyrne, fonctionnaire à la compagnie du port. Ce fils, en 1922, à la guerre gréco-turque, à l’invasion de Smyrne, a fui la ville et s’est établi avec sa femme, son unique fils, ses quatre filles, à Marseille où je ne sais ce que sont devenus ces derniers après la mort de leurs parents.


Le frère vivant de maman, oncle Rizkallah, que j’ai connu à Diyarbakir, bel homme, de taille élancée, à belle allure, habitait, dans son immense propriété, une vaste maison munie d’une grande cour avec un large bassin, avec sa mère, sa femme, son fils, ses deux filles et sa soeur célibataire, quatrième soeur de ma mère. J’ai connu dans cette maison, dès mon arrivée d’Alep, assise dans son étincelant lit blanc, ma grand-mère maternelle, une riante, belle octogénaire, à figure rondelette, rosée, et des cheveux blancs neige. Elle m’avait reçu et embrassé avec ses tendres lèvres pour la première et la dernière fois, avant de s’éteindre très peu de temps après.

Laissez-moi vous dire ici que c’est dans cette vaste demeure que les aïeuls de cet oncle, il y a quelques siècles, avaient majestueusement reçu et hébergé le Sultan ottoman Murad IV à son passage à Diyarbakir.

Oncle Rizkallah a été déporté comme homme politique chrétien influent et porté par la suite disparu durant la guerre 1914-1918. Sa famille entière émigrée en Egypte, y a disparu entièrement dont certains membres par la tuberculose.

 

Maman avait quatre soeurs :


L’aînée que nous n’avons jamais connue, décédée depuis longue date, a laissé une fille, Suzanne, devenue Madame Kurkgy à Beyrouth, mère de cinq filles dont l’aînée Clémentine a été l’épouse décédée de mon frère Ferdinand. Je ne sais comment cette cousine maternelle, Suzanne, a échoué à Beyrouth pour devenir Madame Kurkgy.


Une seconde soeur, Philomène, devenue Madame Papas, que je n’ai pas vue non plus, décédée depuis longtemps, a laissé deux filles et deux fils. Les deux filles, émigrées à Alep, y sont mortes. Alexis a connu à Alep la plus jeune, Khounpouche (khalé). L’aîné des fils, Youssef, brillant homme politique éminemment cultivé en poste au gouvernement a été déporté par les Turcs et porté disparu par la suite durant les années de guerre 1914-1918, comme l’oncle Rizkallah. Le cadet, Abdine Papas, décédé à Alep a laissé plusieurs fils dont l’un, Edouard Papas, a épousé l’Anglaise que vous avez connue à Beyrouth chez feue Berthe Sabri.


Puis Sophie Roumi, une tante, décédée à Alep, ayant laissé ses enfants que vous avez connus à Beyrouth dont il ne reste que la célibataire Marie Roumi, habitant rue Damas non loin de la Faculté française de Médecine, avec Loutfi son neveu qui est le frère de Madame Virginie Hakim ( mère de Reina Hakimian). A savoir que Virginie Hakim est la petite fille de tante Sophie Roumi (elle est la fille d’une fille morte jeune appelée Vahidé).


La quatrième soeur Minouche qui habitait chez l’oncle Rizkallah avant l’émigration de sa famille en Egypte s’est éteinte à Diyarbakir.

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